Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POÉSIES ESPAGNOLES EN FRANÇAIS
19 février 2018

JE LE DIS AVANT QU'ON ME LE DEMANDE

Je le dis avant qu’on me le demande.

Je suis impressionné, ce qui se passe dans le monde
me dépasse.
Il y a des jours où l’on n’écoute
rien d’autre que le fracas des batailles.
La musique est les pleurs d’un enfant
demandant du pain.
Je n’aime que la pierre qui me protège
des balles ennemies.
L’homme actuel ne désire
qu’avoir une arme
plus puissante que l’ennemi.
L’homme actuel veut être Dieu
mais il n’arrive pas à tant.

Pour imposer le bien il utilise le mal,
tout le pervers, les assassinats.

Pour imposer le bien, il oublie la beauté
et avec la liberté il fait un drapeau
pour lutter contre la liberté.

Je vis un peu impressionné
et sans être pessimiste, je peux assurer
que l’homme ne peut plus dormir,
des avions incendiaires le poursuivent,
des plans extravagants de villes
secrètement cachées dans la pierre.

L’haleine d’un tigre le poursuit,
sous les draps, dans l’air.

La haine le poursuit, la haine des victimes
et il ne peut pas dormir parce que la nuit,
la haine des assassins le poursuit.

Et il n’est jamais tranquille
ni quand il mange, ni quand il vomit.

Parfois il est tranquille avec sa bien-aimée,
traversant le dimanche à l’heure du café,
alors, de la télévision, après accord commun,
on lui envoie un missile super-intelligent
qui ne tue que des enfants qui jouent sur le trottoir
ou des mères distraites qui sont au supermarché
ou des pauvres vieillards sur leur fauteuil roulant.

 

Traduit par Claire Deloupy

Du livre Au sud de l'Europe de Miguel Oscar

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
POÉSIES ESPAGNOLES EN FRANÇAIS
Publicité
Archives
Publicité